lundi, septembre 05, 2011

Comment gravir notre montagne ?


Photo Fabienne Traber


Percevoir son corps en mode souffrance est souvent le cas pour les grands sportifs. Comme cette jeune fille sur la montagne, la préparation au préalable est essentielle.
Voici donc un interview de Yohann Diniz, médaillé d'argent en 2007, prêt à souffrir pour gagner mais également très "préparé" grâce à des exercices de sophrologie.


«Mon cerveau en mode souffrance»

Par Rédaction Le Figaro, 02-09-2011


Au départ du 50 km marche samedi matin, Yohann Diniz, médaillé d'argent en 2007, est prêt à souffrir pour gagner.L’attente a dû vous paraître longue jusqu’à la course, comment s’est passée cette semaine ?
Yohan Diniz: Tout a été fait pour que l’on soit bien. Au village des athlètes, je suis dans un appartement de «trentenaires» avec Mehdi Baala, Bob Tahri, Romain Barras. Mais maintenant, j’ai envie de rentrer dans le vif du sujet.
La température a légèrement baissé depuis 24 heures mais ces derniers jours ont été tropicaux, vous sentez-vous d’attaque ?
Yohan Diniz : Il faut se préparer à souffrir sur quasiment tout le parcours. Aux Jeux de Pékin en 2008, la chaleur était beaucoup plus sèche. A Osaka, il faisait également chaud et humide, mais je pense qu’ici, il fait 10 degrés de plus. Dans ces conditions, ce qui fera la différence c'est la gestion des conditions. La seule stratégie est de rester frais le plus longtemps possible. Il ne faut pas prendre de risques, mais pour gagner il y a un moment ou un autre où il faut faire quelque chose. Si je suis frais au 40e kilomètre par exemple et qu’il n’y a plus grand monde.
A Osaka en 2007, la chaleur ne vous avait pas perturbé, êtes-vous aussi confiant à Daegu ?
Yohan Diniz : Je crois en tout ce que j’ai fait pour ma préparation et notamment au travail de sophrologie, les exercices de visualisation que j’ai répétés. La chaleur n’est pas un motif d’inquiétude pour moi, simplement une redistribution des cartes. Je sais que si ça me tombe dessus, je ne me relèverai pas. Il faudra être intelligent. A Osaka, mon attaque m’avait probablement coûté le titre. Je vais mettre mon cerveau en mode souffrance pour 3h45 et entamer la course en essayant qu’elle ne m’entame pas trop

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