La méditation chinoise peut réparer la substance blanche du cerveau
Newsletter santé log, juin 2012
Ces scientifiques l’appellent Intégration corps-esprit ou « integrative body–mind training » (IBMT). Il s’agit d’une forme de méditation adaptée de la médecine traditionnelle chinoise pratiquée, là-bas, par des milliers de personnes, et basée sur la détente du corps, le contrôle de la respiration, l'imagerie mentale, la concentration, le tout sur une musique de fond.
Cette forme de méditation aurait des conséquences physiologiques et cérébrales, très bénéfiques, selon ces auteurs de l’Université de l’Orégon qui publient dans les comptes-rendus de l’Académie des sciences américaine.
Des changements physiologiques : Modification de structure de la substance blanche du cerveau, entraînant des changements positifs de comportement, densité axonale accrue ce qui signifie un plus grand nombre de connexions, et expansion de la myéline, la gaine protectrice des axones, dans la région du cerveau nommée cortex cingulaire antérieur. Ce sont les différents changements cérébraux objectifs, constatés par ces chercheurs, au bout de seulement un mois de pratique de cette forme de méditation.
Une humeur améliorée : Les scientifiques Yi-Yuan Tang et Michael Posner rapportent une humeur améliorée chez les 45 participants à leur étude de neuroimagerie, débutée dès 2010, alors sur 68 étudiants chinois et réanalysée pour obtenir ces nouveaux résultats. Dès 2 semaines de pratique, la densité des axones du cerveau est améliorée, après un mois, soit environ 11 heures de méditation, les auteurs constatent la formation de substance blanche impliquant le cortex cingulaire antérieur, une région du cerveau liée à l'autorégulation et qui peut être une cible pour prévenir ou prendre en charge les troubles mentaux.
Un "re-développement du cerveau": Les changements constatés, expliquent les auteurs, seraient très proches de ceux constatés au cours du développement du cerveau dans la petite enfance. Ainsi, dès 2007 et déjà publiés dans les PNAS, les auteurs avaient montré que cette forme de méditation permettait, après seulement 5 jours de pratique, de réduire les niveaux de cortisol, l'hormone du stress, et de l'anxiété, la dépression, la colère et la fatigue. En 2009, toujours dans la revue PNAS, les chercheurs suggéraient que la méditation permettait d’augmenter le débit sanguin dans le cortex cingulaire antérieur droit, de réduire le rythme cardiaque, d’augmenter la conductance de la peau, l'amplitude respiratoire ventrale en réduisant l’amplitude thoracique.
Ils montrent aujourd’hui des effets bénéfiques qui montent jusqu’au cerveau.
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