En ce dimanche soir, j'ai envie de vous faire partager un autre texte de Denis Marquet (Philosophe, Thérapeute, écrivain)
Peut être que certaines phrases vont vous parler, d'autres vous faire réfléchir ou résonner différemment, peu importe, elles vibrent et cette vibration est tellement bonne
vous pouvez retrouver tous ses posts sur son site : http://denismarquet.com
extrait :
"Mais ce que l'on reproche à un autre, on le porte toujours en
soi. C'est en cela, aussi, que nous sommes un.
Le maître des résonances est un artiste dont la matière est
l'humain. Il y crée la beauté par le seul fait qu'il sait la percevoir."
La démocratie n’est viable que pour un peuple de rois.
Être parent, c’est être le passé d’un autre.
Devenir un maître des résonances, en se reliant consciemment
au meilleur de l'autre. C'est-à-dire à sa vérité, au tout-autre qu’il
est, source d’un incessant renouveau. Cela implique de lâcher tout
savoir, afin d’entrer dans l'intuition de l’unique.
Certaines personnes sont entourées de gens qui ne font
qu'appeler le pire en elles. Et il est confortable, pour un groupe, de
disposer d’un être au compte duquel chacun peut placer l’exécrable de
lui-même.
Mais ce que l'on reproche à un autre, on le porte toujours en
soi. C'est en cela, aussi, que nous sommes un.
Le maître des résonances est un artiste dont la matière est
l'humain. Il y crée la beauté par le seul fait qu'il sait la percevoir.
Face au pire de l’autre : ne pas relever, ne pas rejeter,
offrir un accueil qui ne donne pas de prise. Alors, de lui-même, il
lâche. Et le nouveau se propose.
Non susciter le meilleur, quelle prétention ! Mais n’offrir au pire aucune résonance.
Il suffit ne rien défendre.
Le faux amour prend pouvoir sur la liberté de l’autre.
Aimer, c’est donner librement du pouvoir.
Toi, moi : distincts, seuls, mais non pas séparés.
Dans le soulagement de la fusion, on nie la distinction, et cela sépare : de soi d’abord, de l’autre par suite.
Mais au cœur de ta solitude et de ton silence (ils sont frère et sœur), tu rejoins le cœur de mon silence et de ma solitude.
Parce que je suis, parce que tu es, nous sommes.
Mystère de soi et mystère de l’autre sont un même désir.
Il existe en chacun de nous une ribambelle de petits enfants
innocents vivant dans un monde de jouets. Préserver leur innocence, mais
dans la conscience de l'autre humain : défi de la maturité.
Simplicité : prendre l'autre au pied de la lettre et dire seulement ce que l'on sent.
Mes amis : je donne, et n’attends rien. Mais je ne donne pas
pour eux. Je donne pour que la Vie donne à travers eux. Mes amis sont
ceux en qui j’ai vu, donc aimé, la singularité d’un don possible au
monde.
Donner à soi comme à un autre : ni plus, ni moins. Mais en premier.
Non par préférence, mais parce que donner demande davantage que recevoir.
On voit l'enfant pervers parce qu'on refuse son animalité ;
il devient pervers à cause de ce refus même. Adulte, cadavre de
l'enfant.
Adulte n’est souvent que le nom donné à la cuirasse qu’a dû revêtir l’enfant pour ne pas mourir ou devenir fou.
On ne frappe jamais que pour protéger l’enfant que l’on est sous la cuirasse, de la cuirasse qui couvre un autre enfant.
Tout le monde se défend.
La confiance est la folie de l’amour.
Est esclave du pouvoir qui préfère obtenir plutôt que recevoir.
L’amour que tu mendies hors de toi réside au plus intime de toi et tu ne l’éprouveras qu’en le donnant.
S’aimer, c’est aimer ensemble.
Si je suis tout pour toi, c’est que tu n’es rien sans moi. Comment ce rien serait-il objet de mon désir?
On ne peut être maître de sa vie qu’en étant absolument seul, ou maître de la vie des autres.
N’est heureux sans créer le malheur que l’être courageux.
Dire « tu », c’est renoncer à être l’origine d’un autre qui,
comme moi, n’est pas l’origine de lui-même ; toute relation vraie entre
je et tu questionne en direction d’un mystère, celui de notre commune
origine. Ce questionnement partagé est l’espace de la fraternité.
Combien de temps devrai-je te fréquenter pour, cessant de te connaître, enfin te rencontrer ?
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