jeudi, octobre 06, 2011

Aider les personnes en marge


Photo site officiel de la sophrologie Caycedienne



Voici un article du Sud Ouest d'aujourd'hui sur une initiative à Dax d'aide aux chômeurs avec notamment la pratique de la sophrologie (en bout d'article)
La sophrologie permet, pour toutes les personnes en marge de la société active, de réactiver leur énergie de vie, de renforcer toutes leurs capacités et repartir ainsi plus fort, plus ouvert et plus confiant dans le monde du travail.




Il y a 10 ans, Laure Faudemer a quitté son emploi de comptable à Paris pour se rapprocher de sa famille dans les Landes : « Je pensais trouver un travail facilement, mais je me suis trompée. » La quinquagénaire a enchaîné les missions d'intérim, travaillé en usine, était factrice, a signé un CES (contrat emploi solidarité)… Toujours inscrite au pôle emploi, elle a fini par installer son auto-entreprise en comptabilité et cherche des clients. Sur sa route, elle a aussi croisé CLES (Chômeurs Landes emploi solidarité) pour laquelle elle est aujourd'hui bénévole. « C'est une association indispensable ! »
Créée à Mont-de-Marsan en 1998 à l'initiative d'une trentaine de chômeurs, CLES a ouvert une permanence le mercredi à Dax depuis mai : « Cela fait un moment que nous voulions la mettre en place », commente l'animatrice Françoise Etienne, elle-même au chômage avant de devenir salariée de l'association en 1999. « Jusqu'ici, je me déplaçais au cas par cas dans les villages de l'agglomération et du sud des Landes. » CLES s'est donnée pour mission d'informer, d'écouter et d'accompagner les chômeurs et salariés précaires, et de défendre leurs droits. L'association assure aussi la médiation départementale Solidarité GDF Suez.
Trop d'Internet
Rédaction de CV, lettres de motivation, formations, aides à la mobilité, informations sur les aides sociales, calcul des allocations, déclarations, mais aussi confiance en soi… Le champ d'intervention est vaste. « Aujourd'hui, c'est un paradoxe, mais les chômeurs travaillent, reprend Françoise Etienne. La majorité des gens que je rencontre font de tout petits boulots, quelques heures par mois, et perçoivent un complément de revenu. Le problème est qu'il existe une multitude d'aides sociales et qu'en fin de compte, 70 % des personnes qui pourraient bénéficier du RSA (revenu de solidarité active) ne l'ont pas. »
Une prestation sur laquelle la coordinatrice de la CLES est plus que sceptique : « Il y a une grosse différence entre ce qui a été vendu et ce qui en est réellement. Une personne qui reprend une activité avec le RSA aura des revenus bien moindres qu'avec ce qui existait précédemment, soit le RMI et les mesures d'intéressement à la reprise d'activité. »
Autre problème pointé par Françoise Etienne et Laure Faudemer : l'utilisation de plus en plus fréquente d'Internet entre Pôle emploi et les chômeurs : « Il y a ceux qui ne sont pas équipés et ceux qui ne savent pas s'en servir. Certains peuvent ainsi louper leur convocation à l'entretien mensuel. Et un abonnement Internet, c'est déjà 35 euros prélevés automatiquement tous les mois. »
« La honte »
Face à cette « déshumanisation » des relations et au peu de temps que les conseillers ont souvent à consacrer aux demandeurs, CLES propose via ces permanences un échange « droit dans les yeux ». Françoise Etienne n'hésite pas à employer les mots « solidarité » et « fraternité » en citant le tableau d'échange de biens et de services accroché dans le local montois de l'association.
Depuis quatre ans, la coordinatrice s'est aussi formée à la sophrologie pour aider les chômeurs via la relaxation. « Il faut aussi qu'ils reprennent confiance en eux, qu'ils arrivent à se positionner pour construire la vie dont ils ont envie. La sophrologie leur permet d'être plus sereins avant un entretien d'embauche. C'est une revalorisation de la personne dans son ensemble. » « Il faut sortir de cette honte que ressentent tous les chômeurs, toutes catégories sociales confondues », confirme Laure Faudemer. Une nécessaire « estime de soi » pour retrouver la clef d'une vie active

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