mardi, avril 03, 2012

Voici un article de la dépèche du 31 mars relatant l'histoire de Jane, atteinte d'un cancer du sein
je note l'intervention d'une sophrologue dans cet hôpital de Toulouse avant la chimiothérapie, pratique à généraliser ...

Montauban. Jane a gagné avant de courir !

Jane Jeanneteau, «dame courage» sera au départ demain./ Photo DDM
Jane Jeanneteau, «dame courage» sera au départ demain./ Photo DDM
Jane Jeanneteau, «dame courage» sera au départ demain./ Photo DDM

Si, il y a cinq ans, l'idée Même de marcher jusqu'à la boîte aux lettres semblait à Jane un défit impossible, le semi-marathon de demain (pendant le marathon...), et quelque soit son classement à la ligne d'arrivée, a déjà un goût de victoire. Une victoire sur la maladie. Le cancer du sein, «gauche» précise-t-elle avec le sourire «catégorie 3».
Alors qu'une Française sur dix aura un jour à se battre contre un cancer du sein, vaincre le cancer peut déjà constituer en lui seul un véritable marathon ; une bataille dont beaucoup sortent gagnantes, tout comme Jane qui célèbre ses cinq années de vie sans cancer.





Démystifier

Diagnostiquée un jeudi, Jane est pris en charge le lundi suivant par l'institut Claudius Régaud à Toulouse. Cet institut, Jane en parle avec émotions, avec respect, comme on peut parler de ces choses déterminantes qui bouleversent le cours des choses. «L'équipe médicale à Claudius Régaud est vraiment incroyable. Dés la première séance de chimio, une sophrologue est venue me parler. Je n'arrivais pas à gérer la notion qu'un poison si fort est ce qui allait peut-être me sauver au final. Mais elle m'a dit ceci : « votre corps, c'est comme une superbe pelouse d'herbes vertes, fortes, au centre de laquelle se trouve une toute petite tâche de mauvaise herbe; alors la chimio, il faut penser que c'est du Roundup. » C'est bizarre, » rit-elle, « mais cette façon de voir les choses m'a énormément aidé.» Courir ce semi marathon, c'est aussi une façon pour Jane de démystifier cette maladie.

Récolter des fonds pour la recherche

«Avant le diagnostic, j'avais une telle peur du cancer que même le mot m'effrayait. Aujourd'hui, quand je fais le bilan de ces 5 dernières années, je m'aperçois que - et c'est un peu bizarre à dire mais - le cancer m'a beaucoup apporté. J'ai appris tellement de choses sur moi, sur mon entourage, sur la vie avec un grand «V». Je ne peux pas dire que le cancer m'a diminué, bien au contraire. »
Alors désormais Jane court ; elle court pour elle-même ; elle court pour récolter des fonds pour l'institut Claudius Régaud ; et elle court aussi pour toutes ces femmes qui sont ou ont été dans la même situation afin de leur montrer qu'après un cancer, courir un semi-marathon est toujours de l'ordre du possible, «même si en plein la maladie, on pense que la forme physique ne reviendra plus jamais. » La preuve grandeur nature que c'est pourtant possible...

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