Deuxième émotion primaire, après la peur, la colère
peut être tout aussi violente. Si nous n'avons pas appris enfant à l'exprimer,
si nous avons compris très tôt que la colère n'est pas acceptable, si nous
accumulons chaque jour de la colère en la gardant en nous, si nous avons peur
de nous sentir totalement débordé et impuissant face à elle, il est difficile
pour nous d'être à l'aise avec cette émotion et donc nous faisons tout pour ne
pas avoir à la vivre.
La colère indique qu'il y a eu un dommage ou
frustration et les besoins cachés derrière cette émotion sont la réparation, le
"dire", le respect. Nous avons tous des limites, des zones
d'inacceptable. Il est important de les connaître, de les respecter.
Si l'émotion est beaucoup trop forte au regard de la
situation, elle nous indique alors que nous avons quelque chose de notre passé
à régler. Si l'émotion est congruente avec la situation, nous pouvons déjà
revenir à nous (respiration nous aide à prendre un peu de recul) et observer ce
qui se passe (ressentis, perceptions), capter notre discours intérieur et le
comparer à un discours réaliste, aller chercher le ou les besoin(s) derrière
notre colère et agir ou non. Ainsi nous ne passerons pas notre journée (ou
notre vie) à ruminer les causes de notre colère et nous dire que c'est la faute
de l'autre!
Respecter nos besoins et les prendre en charge est
essentiel à l'apaisement de nos émotions.
Expérimentons :
Si nous nous sentons en
colère, « hors de nous », nous pouvons revenir à nous (grâce à la
respiration) et ensuite sur une feuille, écrire « je suis en
colère…. » Et laisser le crayon continuer spontanément à écrire, sans
arrêt, sans correction, sans rature, et si rien ne vient, réécrire la première
phrase plusieurs fois. Les raisons de notre colère vont surgir naturellement.
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