mardi, octobre 20, 2020

Aujourd'hui, je traverse mes peurs et je ressens de la joie


 Il n'est pas de bonne presse de dire que nous avons peur. Cela peut paraitre lâche et fragile. Nous avons été élevé dans la bonne maîtrise de nos émotions y compris la peur. 

Et pourtant, notre situation actuelle, nous ramène à la peur, comme si nous venions de comprendre que la vie était risquée, fragile. Comme si nous venions de réaliser que la mort peut planer au dessus de nos vies. Nous avons beau avoir la plus belle voiture, la plus belle maison, le dernier smartphone, nous sommes confronté(e)s à nos peurs, à notre vulnérabilité et à nos failles. 

Alors nous avons le choix entre oublier la peur (en l'endormant, en l'anesthésiant), l'ignorer (faire comme si tout allait bien), se laisser guider par elle (se protéger, s'enfermer, s'énerver contre l'autre, se morfondre et s'inquiéter) ou au contraire la traverser.

Alors pour la traverser, il est important au préalable de la reconnaître dans notre corps et de l'accueillir dans notre esprit. 

Puis, pour aller vers elle, nous développons en parallèle le courage. Pour aller voir nos peurs, il en faut du courage ! L'être humain a toujours fait preuve de courage mais dans notre société aseptisée, surprotégée, nous avons peut être perdu l'audace de nos ancêtres. Ce n'est pas perdu, c'est juste endormi.

Une fois que nous sommes en contact avec notre peur, nous l'écoutons, nous écoutons son message et ses besoins. Nous respirons, nous nous détendons car nous savons qu'elle est une formidable informatrice, notre peur. Elle est notre messagère mais pas notre maître. 

Une fois que nous avons reçu le message et le besoin qui nous fait défaut, nous avons de la place pour l'action, le mouvement, la libération et aussi la joie. 

J'ai moi même traversé des grandes peurs et j'en traverse encore. Mais, avec le temps, je sais que le chemin que j'ai parcouru n'aurait pas été le même sans la peur. 

J'en ai encore du chemin à faire, je le sais et je vois les dégâts pour ceux ou celles qui passent la vie à l'éviter. Mais si je le fais, avec de la douceur et de la confiance, c'est justement parce que j'aime par dessus tout la vie et que j'ai fait l'expérience de la joie, une fois l'émotion traversée. 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire