dimanche, mai 27, 2012

Ici et maintenant


Voici encore un article relatant les bienfaits de la méditation (psychomédia 26/05)

Avec la sophrologie, nous apprenons également à revenir au moment présent et ainsi diminuer la rumination, la cogitation.



Des études ont démontré que méditation de pleine conscience("mindfulness") pouvait avoir des effets bénéfiques sur la stabilité émotionnelle et, par conséquent, sur des troubles tels que l'anxiété et la dépression majeure.
Une nouvelle étude, publiée dans la revue Social Cognitive and Affective Neuroscience Advance Access montre qu'elle influencerait le fonctionnement de la pensée lorsqu'une personne n'est pas occupée à une tâche particulière.
Véronique Taylor de l'Université de Montréal et ses collègues ont étudié l'activité du cerveau chez 13 adeptes de la méditation ayant plus de 1000 heures d'entrainement et 11 débutants au moyen d'images cérébrales par résonance magnétique (IRM). Les participants demeuraient quelques minutes dans le scanner alors qu'il leur était demandé de ne rien faire.


Les chercheurs ont repéré le réseau cérébral par défaut qui est un ensemble de régions qui s'activent au repos, lorsque la personne n'effectue aucune activité particulière. Ce réseau est associé à la rêverie et aux pensées relatives à soi.
Les chercheurs faisaient l'hypothèse qu'il serait structuré différemment chez les personnes adeptes de la méditation puisque étant habituées à être dans le moment présent, leurs pensées partiraient moins pas dans tous les sens lorsqu'elles sont au repos.
Les résultats montrent effectivement une plus faible synchronisation entre les cortex préfrontaux ventro-médian et dorso-médian chez les personnes expérimentées. La partie dorsale est engagée dans les processus cognitifs associés au soi et la partie ventrale concerne plutôt l'évaluation émotive du soi, explique la chercheuse. Le fait que ces zones sont moins interreliées montrerait que ces personnes réfléchiraient sur elles-mêmes de façon plus objective, estime-t-elle. Plus les participants avaient de l'expérience en méditation, plus cette connexion était faible.
Les personnes expérimentées présentaient aussi une plus forte synchronisation entre certaines zones qui convergent vers le lobe pariétal droit, une région connue pour jouer un rôle dans l'attention, ce qui indiquerait peut-être un effet bénéfique qui reste à être vérifié par des études portant spécifiquement sur les processus attentionnels


Pour compléter cet article, un article de technoscience.net qui parle du même sujet 




La connectivité fonctionnelle fait référence à la synchronisation entre deux ou plusieurs régions cérébrales qui change dans le temps, soit pendant une tâche concrète ou au repos. Cette méthode d'analyse peut s'appliquer à des données d'imagerie par résonancemagnétique fonctionnelle. "Les participants demeuraient quelques minutes dans le scanner et on leur demandait de ne rien faire", explique Mme Taylor, qui termine actuellement sondoctorat en psychologie sous la direction du professeur Pierre Rainville.

Ces analyses ont permis aux chercheurs de repérer le réseau cérébral par défaut des sujets, c'est-à-dire un ensemble de régions s'activant au repos, lorsque la personne n'effectue aucune activité particulière.

"Nous voulions ainsi vérifier si les effets de la méditation de pleine conscience persistaient au-delà de la pratique, poursuit la doctorante. Selon notre hypothèse, le réseau cérébral par défaut des adeptes de la méditation serait structuré autrement. Le réseau par défaut est associé à la rêverie, aux pensées relatives à soi quand nous ne faisons "rien". En fait, nous pensions y trouver une organisation différente parce que ces individus sont habitués à être dans le moment présent et leurs pensées ne partent donc pas dans tous les sens lorsqu'ils sont au repos."

Effectivement, les résultats obtenus font voir une plus faible synchronisation entre les cortex préfrontaux ventro-médian et dorso-médian. "La partie dorsale est engagée dans les processus cognitifs associés au soi et la partie ventrale concerne plutôt l'évaluation émotive du soi, mentionne Véronique Taylor. Le fait que ces zones sont moins interreliées montre que ces personnes réfléchiraient sur elles-mêmes de façon plus objective." Elle ajoute que plus les participants avaient de l'expérience en méditation, plus cette connexion était faible, ce qui, selon elle, "donne du poids à ces résultats".

Fait curieux et intéressant: ces mêmes sujets présentaient une plus forte synchronisation entre certaines zones qui convergent toutes vers le lobe pariétal droit. "Cette région est reconnue pour avoir un rôle déterminant dans l'attention, ce qui indiquerait peut-être un effet bénéfique à long terme de la méditation, mais qui reste à être prouvé par des recherches étudiant spécifiquement les processus attentionnels", signale l'étudiante.

Bien que les sujets aient été testés au repos, Véronique Taylor constate par elle-même les retombées tangibles de la méditation de pleine conscience au quotidien. "Je pratique la méditation depuis quelques années et je remarque que mon attention est plus soutenue, plus suivie lorsque je me concentre."

Il y a encore beaucoup à découvrir sur le pouvoir de la méditation, croit-elle. En attendant, elle suggère à tous de s'y mettre. "Cela ne coute rien et on peut méditer n'importe où et n'importe quand... et les avantages sont réels!"

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