Jour 15 : Et si aujourd'hui, je pratiquais le "rien faire" ?

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Ne rien faire, un rêve pour certain(e)s, un cauchemar pour d'autres. 

Même en confinement, nous n'arrêtons pas le faire. Nous nous occupons, de la maison, des enfants, de notre travail, du linge, du jardin, nous téléphonons, nous regardons des séries, des films, nous partageons des posts, nous écoutons de la musique, nous lisons…. j'ai vu des articles qui donnaient une liste de choses à faire pour ne pas s'ennuyer. Car l'ennui est synonyme de déclin, de vide, de dépression. Ou pas.

Lorsque nous étions enfant, on nous laissait nous ennuyer et nous étions souvent, avec ma sœur, très créatives dans ces moments pour échapper à ce sentiment de monotonie. 

Je ne crois pas avoir laissé mon fils s'ennuyer, nous étions là pour veiller au grain, pour qu'il puisse toujours se sentir entouré et stimulé. Est ce bien ou mal ? peu importe. Dans tous les cas, nous remarquons que cette période de confinement nous oblige à reconsidérer notre façon de faire et peut être de tester le rien faire.

Le rien faire est un concept néerlandais, le "Niksen", prônant l'oisiveté, mais alors pour quoi faire ?

• ne rien faire permet de lutter contre le stress : je vagabonde dans ma journée et je me laisse porter, je me détends 
• ne rien faire permet de visiter notre capacité à se sentir coupable (car le concept est à l'inverse de notre éducation), je lâche prise et j'assume
• ne rien faire permet de sortir de l'utilité et des objectifs à atteindre, je me repose de mon exigence,
• ne rien faire permet de lâcher le mental (il ne s'accroche plus à rien) et ainsi de s'ouvrir à la créativité (comme lorsque nous étions enfant)

Une chercheuse de Berkeley a même prouvé que ne rien faire et s'adonner au Niksen rend le corps plus résistant aux microbes (et ralentit le processus de vieillissement) ! 

Vendu, aujourd'hui, je ne fais rien !
Petite musique pour bien "chiller" : cliquez sur ce lien